Me revoilà donc 10 ans après mon dernier article de blog, datant de 2015. Faire un tel bond dans le temps est assez troublant et en même temps propice à une certaine prise de recul et introspection. Beaucoup de choses se sont passées en 10 ans, à commencer par l’évolution de mes centres d’intérêts, mais aussi un travail avec plus de responsabilités et la naissance de mes enfants.
Je ne publiais plus rien sur Twitter depuis des années, mais l’outil me permettait de faire néanmoins un peu de veille. Depuis le rachat par Elon Musk, Twitter est devenu progressivement inutilisable pour ma veille. Alors les campagnes d’appels à quitter Twitter ont commencé à me faire réfléchir. J’ai ressorti mon compte Mastodon créé en mai 2017 sur l’instance de La Quadrature du Net, et j’ai franchi le pas en supprimant mes comptes Twitter le 1er mars dernier.
Rejoindre Mastodon est une bouffée d’oxygène. Je retrouve non seulement des personnes que je suivais sur Twitter mais surtout, j’ai l’impression de retrouver un contexte bienveillant, pour le moment, et au sein de l’univers du libre que j’apprécie. Cela fait un bien fou.
Je suis alors tombé via Mastodon sur un article de Joan Westenberg : « Why Personal Websites Matter More Than Ever », qui a coïncidé avec ma volonté de quitter Twitter et de ne plus dépendre des écosystèmes américains. Cela faisait un moment que je voulais reprendre l’écriture d’articles, alors ce fut le déclic et je me suis donc lancé dans le dépoussiérage de mon blog qui était resté intact pendant 10 ans. Je l’ai relu non sans une certaine nostalgie.
J’ai tout migré sur un moteur plus moderne, Hugo. L’ancienne version utilisait l’outil Growl en Python. J’ai également profité de l’occasion pour mettre en place un site responsive et plus accessible.
Le blog statique a d’autant plus de sens pour moi aujourd’hui que mon temps libre est précieux. Je n’ai pas le temps ni l’envie de dépendre d’outils à administrer et surtout à sécuriser. Pas de base de données MySQL, pas de faille Wordpress, je peux aisément sauvegarder et archiver mon site. Pas besoin de plus.
Les systèmes embarqués me passionnaient il y a 15 ans et j’en ai fait mon métier. J’ai été Engineering Manager pendant 6 ans de 2018 à 2024, je me suis éloigné progressivement du développement. Aujourd’hui, j’ai envie de revenir à la technique mais sur autre chose que les systèmes embarqués, et surtout de croiser cet intérêt retrouvé avec ma passion pour la généalogie.
J’ai envie d’aborder différents sujets, notamment la réappropriation de mes données et de ma vie privée. J’ai été un peu plus laxiste sur ce sujet que je ne l’étais par le passé et j’aimerais reprendre le contrôle. Mon moi du passé fréquentant la FSFE n’aurait pas vraiment apprécié mes compromis et régressions de ces dernières années.
J’ai commencé à contribuer à OpenStreetMap en 2013, Open Food Facts en 2015, j’aimerais contribuer à Wikipedia et Panoramax que j’ai découvert récemment. J’ai créé en 2014 mon projet d’Embedded Map et j’ai contribué au projet Vigilo en 2019. J’ai plein de projets de nouveaux communs en tête. Souvent tournant autour de la géomatique et de la généalogie.
En effet, la généalogie est devenue mon premier passe temps depuis 2019. Je vois l’incroyable potentiel du numérique pour la généalogie et j’ai plein de projets et d’idées d’outils au service de la généalogie et des archives.
En migrant mes anciens articles de blog, j’ai été particulièrement frappé par le nombre de liens vers des sites qui n’existent plus, où pour lesquels la page a été déplacée ou supprimée. Beaucoup de 404 ou 403. De nombreux domaines n’existent même plus, ou ont été réutilisés pour d’autres usages. Certains sites d’anciennes entreprises pointent même vers du porno. L’article de Stéphane Bortzmeyer de début d’année abordait justement cette problématique.
Alors, dans un soucis de conservation et d’archivage, j’ai choisi de maintenir en ligne mes anciens articles et de ne pas faire table rase, bien que je lise avec amusement certaines anciennes publications. Je n’ai par contre pas gardé les commentaires Discuss.
À très vite